Catégories
Électricité

Diagnostic électricité : dans quels cas est-il obligatoire ?

Parmi les diagnostics immobiliers incontournables lors d’une transaction ou d’un projet immobilier, le diagnostic électricité occupe une place essentielle. Il permet d’évaluer la sécurité des installations électriques dans un logement à usage d’habitation, dans un objectif de prévention des risques d’électrocution, d’incendie ou de dysfonctionnement.

Mais dans quels cas ce diagnostic est-il obligatoire ? Quelles sont les situations concernées ? Et quelles compétences faut-il maîtriser pour le réaliser en toute conformité ?
Dans cet article, nous faisons le point sur les obligations réglementaires liées au diagnostic électricité, avec un éclairage sur le métier et la formation des diagnostiqueurs certifiés.

Quand le diagnostic électricité est-il obligatoire ?

Le diagnostic électricité est un contrôle réglementé visant à évaluer l’état de l’installation électrique intérieure d’un logement. Il est obligatoire uniquement pour les installations de plus de 15 ans et s’applique dans les cas suivants :

1. Lors de la vente d’un logement

Depuis le 1er janvier 2009, le diagnostic électricité est obligatoire en cas de vente d’un bien immobilier à usage d’habitation, dès lors que l’installation électrique date de plus de 15 ans.

Le vendeur doit fournir ce diagnostic dans le dossier de diagnostic technique (DDT), annexé à la promesse de vente ou à l’acte authentique. En l’absence de diagnostic, il s’expose à des recours de l’acheteur pour vices cachés, ou à une baisse de prix après signature.

Ce diagnostic vise à informer l’acquéreur sur la sécurité de l’installation, sans pour autant obliger le vendeur à effectuer les travaux (sauf cas spécifiques de danger imminent).

2. Lors de la mise en location d’un logement

Depuis le 1er juillet 2017 pour les logements en immeuble collectif, et le 1er janvier 2018 pour les logements individuels, le diagnostic électricité est également obligatoire en cas de location, toujours si l’installation a plus de 15 ans.

Le bailleur doit remettre ce diagnostic au locataire au moment de la signature du bail. L’objectif est de garantir un minimum de sécurité pour les occupants, notamment dans les logements anciens souvent concernés par des installations vétustes.

Le diagnostic a une durée de validité de 6 ans en location (contre 3 ans en vente).

3. Lors de travaux ou de rénovation lourde

Bien que non obligatoire en tant que tel, le diagnostic électricité peut être prescrit en amont d’un chantier de rénovation, notamment pour :

  • planifier des travaux de remise aux normes,
  • sécuriser un chantier avec coactivité,
  • préparer un repérage amiante sur installation alimentée.

Dans ce cas, il ne s’agit pas d’un diagnostic réglementaire mais d’un diagnostic volontaire, utile pour anticiper les risques et définir les priorités d’intervention. Il peut aussi être réalisé dans le cadre d’un audit énergétique, pour évaluer l’état global du logement.

Que contient un diagnostic électricité conforme ?

Le diagnostic électricité porte sur l’installation intérieure privative d’un logement, c’est-à-dire sur :

  • le tableau électrique et ses protections,
  • les circuits de distribution,
  • les dispositifs de sécurité (disjoncteurs, différentiel…),
  • la mise à la terre et les liaisons équipotentielles,
  • les prises et points lumineux.

Le diagnostiqueur certifié doit contrôler la conformité minimale de l’installation, sans effectuer de démontage, ni délivrer un certificat de conformité comme le ferait un électricien agréé par le Consuel.

Il doit repérer d’éventuelles anomalies, évaluer les risques associés et les mentionner dans un rapport clair, structuré et normé.

Le diagnostic est encadré par la norme NF C 16-600, et ne peut être réalisé que par un professionnel certifié et assuré, selon la réglementation en vigueur.

La technicité de ce diagnostic nécessite une formation spécifique. C’est pourquoi les professionnels doivent impérativement suivre une formation en électricité adaptée au diagnostic immobilier.
Chez FDTI, la formation en électricité inclut :

  • les principes de sécurité électrique,
  • la norme applicable,
  • la méthodologie de repérage,
  • la lecture de schémas,
  • la rédaction conforme du rapport,
  • et une préparation à l’examen de certification.

Cette montée en compétence est essentielle pour éviter les erreurs, maîtriser les outils de mesure, et produire des rapports exploitables juridiquement.

Qui peut réaliser un diagnostic électricité et comment se certifier ?

La réalisation d’un diagnostic électricité est strictement encadrée par la loi. Le professionnel doit être :

  • certifié par un organisme accrédité par le COFRAC,
  • indépendant et impartial,
  • couvert par une assurance professionnelle.

La certification est valable 5 ans et doit être renouvelée via un recyclage obligatoire. Elle nécessite :

  • une formation théorique et pratique validée,
  • une évaluation en conditions réelles,
  • une mise à jour régulière des connaissances (veille réglementaire, évolutions normatives…).

Les candidats peuvent accéder à cette certification via des formations spécifiques proposées par des organismes spécialisés comme FDTI, qui accompagnent les stagiaires dans :

  • l’acquisition des savoirs fondamentaux,
  • la maîtrise des outils et instruments de contrôle,
  • la rédaction de rapports conformes à la norme,
  • la préparation à l’épreuve de certification initiale.

Certains parcours sont aussi conçus pour des profils en reconversion professionnelle, notamment issus du bâtiment ou de la maintenance technique. Une formation en électricité pour le diagnostic permet ainsi de sécuriser l’accès à une activité réglementée, en pleine croissance et à forte responsabilité.

Le diagnostic électrique : un outil de prévention indispensable

Au-delà de l’aspect réglementaire, le diagnostic électricité s’inscrit dans une logique de prévention des risques domestiques. Selon l’Observatoire national de la sécurité électrique (ONSE), 30 % des logements en France présentent au moins une anomalie électrique majeure, et près de 50 000 incendies domestiques par an seraient liés à une installation défectueuse.

Le rôle du diagnostiqueur ne se limite donc pas à une obligation administrative : il participe activement à la sécurité des personnes et des biens, à la valorisation du patrimoine, et à la responsabilisation des propriétaires.

C’est pourquoi la demande de diagnostics reste structurellement forte :

  • Vente ou location de logements anciens,
  • Contrôles avant travaux,
  • Réhabilitation de parcs locatifs,
  • Prévention dans les copropriétés…

Pour les professionnels certifiés, c’est un marché stable, durable et valorisant, avec de nombreuses possibilités d’évolution (certifications multiples, spécialisation, audit…).

Le diagnostic électricité est une mission réglementée, technique et indispensable pour garantir la sécurité des installations dans les logements anciens. Obligatoire en cas de vente ou de location, il doit être réalisé par un professionnel certifié, formé aux exigences de la norme et aux spécificités du repérage terrain.

Pour les diagnostiqueurs immobiliers, ce domaine représente à la fois un socle d’activité essentiel et une porte d’entrée vers des missions à responsabilité. Et pour les futurs professionnels ou les personnes en reconversion, une formation en électricité adaptée au diagnostic constitue le meilleur point de départ pour intégrer un secteur utile, exigeant, et toujours en demande.