Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est devenu un outil indispensable pour évaluer la consommation énergétique des bâtiments. Initialement pensé pour le secteur résidentiel, il s’applique désormais aux bâtiments tertiaires, comme les bureaux, commerces, écoles et autres établissements recevant du public (ERP). Avec l’évolution des réglementations et des ambitions écologiques, le DPE dans le secteur tertiaire connaît un tournant. De nouvelles exigences vont être imposées dans les années à venir. Pour les diagnostiqueurs DPE, cette transformation présente à la fois des défis et des opportunités. Dans cet article, nous analysons les spécificités du DPE pour les bâtiments tertiaires et l’impact de ces évolutions sur les professionnels du secteur.
Le DPE dans les bâtiments tertiaires : une réglementation en constante évolution
Le DPE a fait son entrée dans les bâtiments tertiaires avec l’ambition de contribuer à la transition énergétique. Les bâtiments tertiaires, qui représentent une part importante des consommations d’énergie en France, sont désormais soumis à des règles strictes. L’objectif est de réduire leur empreinte carbone et de les amener à des niveaux de performance énergétique plus élevés.
Depuis 2012, le DPE s’applique également aux bâtiments tertiaires dans le cadre des ventes et locations. Toutefois, les spécificités de ce secteur impliquent un suivi plus rigoureux et une approche différente par rapport aux logements résidentiels. En effet, les bâtiments tertiaires possèdent des configurations plus complexes, des systèmes énergétiques variés et des usages plus diversifiés.
Les normes pour ces bâtiments sont régulièrement mises à jour afin de répondre aux objectifs climatiques du pays. L’accélération des rénovations énergétiques, notamment avec des objectifs ambitieux fixés par la RE2020, a conduit à une révision des critères pris en compte dans les DPE tertiaires. De nouveaux éléments, comme le calcul de la consommation d’énergie pour le chauffage, la climatisation ou l’éclairage, sont désormais intégrés.
Les exigences spécifiques du DPE pour les bâtiments tertiaires
La particularité du DPE pour les bâtiments tertiaires réside dans la diversité des critères à prendre en compte. Le diagnostiqueur DPE doit être capable d’analyser des bâtiments de tailles, d’usages et de configurations variées. Contrairement aux logements individuels, les bâtiments tertiaires nécessitent une approche multi-énergies.
1. Les équipements techniques diversifiés
Dans un bâtiment tertiaire, plusieurs systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation coexistent souvent. Cela peut inclure des chaudières à gaz, des systèmes électriques, des climatisations centralisées ou encore des énergies renouvelables. Le diagnostiqueur doit alors prendre en compte tous ces facteurs, y compris la performance de chaque équipement.
2. La surface et les usages multiples
Les bâtiments tertiaires sont rarement uniformes en termes de consommation. Un diagnostiqueur DPE doit ajuster ses calculs en fonction des zones utilisées (bureaux, commerces, salles de réunion, etc.), de l’intensité d’occupation et des comportements énergétiques spécifiques. Par exemple, un bureau occupé de 9 h à 18 h n’a pas la même consommation qu’un magasin ouvert toute la journée. Il est donc nécessaire d’établir une évaluation précise de ces différents usages dans le calcul du DPE.
3. La prise en compte de la réglementation tertiaire (décret tertiaire)
Depuis 2019, le décret tertiaire impose des obligations de réduction de la consommation d’énergie pour les bâtiments de plus de 1 000 m². Ce décret pousse les propriétaires à entreprendre des actions concrètes pour améliorer la performance énergétique de leurs biens, en s’appuyant notamment sur les DPE. Les propriétaires doivent réaliser des travaux de rénovation énergétique, et le DPE devient un outil de suivi des progrès accomplis.
Formation diagnostiqueur DPE : un enjeu pour l’avenir du secteur tertiaire
Les évolutions rapides de la réglementation et des technologies imposent aux diagnostiqueurs DPE de rester à jour. La formation devient essentielle pour garantir des diagnostics fiables, en accord avec les nouvelles normes et les exigences spécifiques des bâtiments tertiaires.
La formation diagnostiqueur DPE dispensée par FDTI permet aux professionnels de se préparer aux spécificités du secteur tertiaire. Elle couvre les aspects réglementaires, les nouvelles méthodes de calcul, ainsi que les outils logiciels nécessaires à la réalisation de ces diagnostics complexes.
Au-delà de la formation initiale, le recyclage et la formation continue sont indispensables pour rester compétitif et efficace. Le DPE dans le tertiaire demande une approche rigoureuse et technique. Une bonne formation permet au diagnostiqueur de maîtriser les subtilités de la réglementation, de savoir adapter ses calculs à des configurations variées, et de répondre avec précision aux besoins des clients.
L’avenir du DPE dans les bâtiments tertiaires est lié à une réglementation en constante évolution et à des objectifs ambitieux de réduction de la consommation d’énergie. Pour les diagnostiqueurs DPE, cela implique de comprendre les spécificités de ce secteur, de se former régulièrement et de s’adapter aux nouvelles normes. Le DPE pour le tertiaire représente à la fois un défi technique et une opportunité de croissance pour les professionnels du diagnostic immobilier. En 2025, la formation reste le levier essentiel pour les diagnostiqueurs qui souhaitent s’impliquer dans la transition énergétique et accompagner les acteurs du secteur tertiaire dans cette démarche.
Se former au DPE, en particulier pour les bâtiments tertiaires, devient une étape incontournable pour ceux qui souhaitent élargir leur champ d’intervention et s’assurer une place dans un marché en pleine transformation.