Le secteur du bâtiment est en pleine mutation. Entre l’exigence croissante de performance énergétique, le vieillissement du parc immobilier et le renforcement des obligations réglementaires, les diagnostics techniques se sont imposés comme une étape incontournable dans de nombreux projets. Pour les professionnels du bâtiment, connaître les diagnostics les plus demandés — voire se former pour les réaliser — représente une véritable opportunité de diversification ou de montée en compétence. Quels sont les diagnostics incontournables sur les chantiers ? Quels besoins émergent sur le terrain ? Tour d’horizon.
DPE, amiante, plomb : les fondamentaux incontournables
Certains diagnostics sont devenus quasi systémiques, notamment dans le cadre des ventes, des locations ou des rénovations. Ce sont les piliers de l’activité de diagnostic immobilier.
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) s’est imposé comme un outil central dans la transition énergétique des logements. Il est obligatoire pour toute mise en vente ou location d’un bien. Au-delà de sa valeur informative, il conditionne désormais des aides financières, des obligations de rénovation et même des interdictions de mise en location pour les « passoires thermiques ». La demande en DPE est10 donc soutenue, avec des pics dans les périodes de transition réglementaire.
Le diagnostic amiante, quant à lui, reste obligatoire dans les bâtiments construits avant juillet 1997. Il intervient à plusieurs niveaux : avant-vente, avant-travaux ou avant démolition. Son importance est renforcée par les enjeux de santé publique et les responsabilités juridiques qui y sont associées.
Le diagnostic plomb, toujours requis pour les logements construits avant 1949, conserve une forte présence dans les centres-villes anciens ou les zones à fort patrimoine bâti.
👉 Pour les artisans ou techniciens intervenant sur ces segments de bâtiment, la capacité à intégrer ces diagnostics dans leur offre globale peut faire la différence.
Électricité, gaz et sécurité : au cœur des chantiers techniques
D’autres diagnostics sont moins visibles du grand public, mais essentiels à la sécurité des personnes et à la conformité des installations. Ils concernent directement les professionnels du bâtiment ayant un profil plus technique.
Le diagnostic électricité est requis pour toute vente d’un bien dont l’installation électrique a plus de 15 ans. Il est également souvent demandé dans le cadre de travaux de rénovation ou de mise en conformité, notamment en ERP (Établissement Recevant du Public) ou dans les locaux professionnels.
🔧 C’est ici que la Formation électricité proposée par FDTI prend tout son sens. Elle permet aux techniciens ou diagnostiqueurs de compléter leur champ de compétences, en intégrant la dimension sécurité des installations aux côtés des exigences normatives. Cette formation est particulièrement pertinente pour les professionnels souhaitant évoluer vers une spécialisation en diagnostics techniques.
Le diagnostic gaz, basé sur le même principe (installation de plus de 15 ans), est lui aussi stratégique. Il est souvent couplé avec le diagnostic électricité pour une approche complète de la sécurité domestique.
Enfin, l’État des Risques et Pollutions (ERP), bien que basé sur des données administratives, reste incontournable dans les zones concernées par les risques naturels ou industriels.
Opportunités métier : les diagnostics à forte valeur ajoutée
Si les diagnostics « classiques » restent très demandés, certains segments offrent des perspectives de spécialisation intéressantes pour les professionnels du bâtiment.
L’audit énergétique réglementaire, obligatoire pour les logements classés F ou G mis en vente depuis 2023, est une nouvelle opportunité pour les diagnostiqueurs certifiés DPE ayant suivi une formation complémentaire. Il implique une analyse approfondie du bâti, des systèmes énergétiques et des scénarios de rénovation.
Le diagnostic termites, requis dans certaines zones géographiques, représente également une niche à forte valeur ajoutée, notamment pour les professionnels intervenant en zones rurales ou en bordure de littoral.
Le diagnostic assainissement non collectif, obligatoire dans les communes non raccordées au tout-à-l’égout, mobilise également des compétences spécifiques. Il est souvent réalisé dans le cadre de ventes en milieu rural, où les artisans sont nombreux à intervenir.
Enfin, les diagnostics avant-travaux ou avant démolition, en particulier amiante ou plomb, nécessitent des certifications spécifiques mais permettent de travailler main dans la main avec les entreprises du BTP, notamment dans les marchés publics.
Élargir son expertise pour rester compétitif
Dans les métiers du bâtiment, l’expertise en diagnostic technique n’est plus une compétence annexe : c’est un atout concurrentiel, voire une nouvelle voie d’activité. Les demandes ne cessent d’augmenter, les réglementations évoluent, et les acteurs capables d’apporter un service global — de l’analyse à la conformité — sont de plus en plus recherchés.
Se former à ces diagnostics, via des parcours certifiants et reconnus comme ceux proposés par FDTI, permet aux professionnels d’élargir leur champ d’intervention, de répondre à la demande croissante du marché, et surtout d’ancrer leur activité dans une logique de qualité et de conformité.
👉 Artisans, techniciens, conducteurs de travaux ou indépendants du bâtiment : il est temps de considérer le diagnostic comme un prolongement naturel de votre expertise.